#OnEnParlePas : une campagne pour replacer les déchets et leur pollution au coeur du débat !

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L’association MerTerre est très fière de vous partager la lettre ouverte de la campagne #OnEnParlePas, à destination des candidat·es à la présidentielle afin de replacer la pollution par les déchets sauvages et leurs conséquences au coeur du débat.

Nous, associations, collectifs, structures engagées au quotidien dans la protection de l’environnement et la réduction de déchets abandonnés partout en France et en Outre-Mer, écrivons aujourd’hui d’une seule et même voix. Nous appelons les candidat·es à la présidentielle à s’engager fermement et publiquement sur des mesures concrètes à la hauteur de la pollution généralisée des écosystèmes.
 
La planète est aujourd’hui habitée par 7,7 milliards d’humains. Nos pratiques de production et de consommation effrénées génèrent d’énormes quantités de déchets qui ont envahi tous les écosystèmes, exerçant un impact nocif et avéré sur ceux-ci. Le sujet dépasse les questions environnementales, il est aussi sanitaire, social et sociétal. L’urgence, dénoncée depuis des décennies par les scientifiques et encore rappelée récemment dans les derniers rapports du WWF et de l’OCDE sur la pollution plastique, ne peut plus être ignorée.
 
La stratégie proposée dans les derniers textes de loi est globalement satisfaisante dans son contenu – mais absolument pas par ses échéances, beaucoup trop lointaines. Nous ne pouvons plus attendre 2040 pour réduire drastiquement la production et l’utilisation des plastiques à usage unique. Le gouvernement semble de surcroît miser bien plus sur le recyclage que sur le réemploi, ce qui va à l’encontre des grands principes de hiérarchie de traitement des déchets, notamment repris dans les directives européennes. Le recyclage doit être considéré en dernier plan, après la réduction à la source et le réemploi qui doiventlargement primer.
 
Les associations porteuses de ce plaidoyer œuvrent tous les jours contre les déchets abandonnés sur terre et en mer, et sont directement témoins de leurs impacts. Elles rappellent que la grande majorité des déchets observés dans les océans proviennent des terres et que la prévention et la gestion des déchets dans les bassins versants et partout en France est indispensable pour empêcher le transfert de ces déchets vers les océans. Elles tiennent à dénoncer l’inertie latente et demandent le déploiement de moyens à la hauteur des enjeux.
 
Les textes de loi sont, certes, de plus en plus ambitieux, mais ne le sont pas encore assez face à l’urgence de la situation. Outre les échéances temporelles trop lointaines, le manque de moyens pour les faire connaître, respecter et appliquer, empêche les avancéesconcrètes sur le terrain.
La France, deuxième domaine maritime mondial, doit garder un temps d’avance, réhausser les ambitions actuelles de la loi et porter une approche européenne plus forte, dans les textes de loi à venir tels que la Directive sur les emballages et déchets d’emballage et le Règlement contre la pollution par les microplastiques, actuellement en consultation publique.
 
Par ailleurs, la résolution récemment votée à l’Assemblée de l’ONU pour l’environnement ouvre la voie à un traité international contraignant sur tout le cycle de vie des plastiques, dès l’extraction de ressources fossiles.
 
C’est pourquoi les associations porteuses de ce plaidoyer et leurs signataires demandent aux candidat·es à l’élection présidentielle de répondre aux questions environnementales majeures que la pollution par les déchets abandonnés, notamment plastiques, posent à notre société et de montrer leur ambition sur ce volet.
 
Nous appelons les candidat·es à s’exprimer publiquement sur les mesures concrètes qu’ils souhaitent mettre en oeuvre en phase avec les cinq axes listés ci-dessous, à savoir :
  1. La réduction puis l’interdiction des plastiques à usage unique
  2. Le développement du réemploi et la mise en place de systèmes de consigne
  3. La démocratisation du vrac
  4. La clarification de la réglementation et le durcissement de la pénalisation en cas de pollution
  5. La mise en application concrète des plans d’action existants relatifs aux déchets abandonnés
 
Pour que les textes de loi, plans d’actions et autres mesures ne restent pas lettre morte, parlez-en, proposez des solutions concrètes, soyez à la hauteur du défi auquel l’humanité doit faire face !
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