Au sein de MerTerre, se côtoient des personnalités variées, issues de parcours professionnels and académiques très différents. Sans chercher à incarner une figure centrale, l’ensemble des membres œuvre vers le même objectif : réduire les déchets abandonnés. Biologistes, spécialistes de la data, médiateurs scientifiques, experts en sensibilisation ou en gestion de projets, chacun et chacune apporte son bagage et son énergie. L’intelligence collective est ici le moteur, tous et toutes travaillent à faire émerger une vision partagée pour être le plus efficace possible. Pour vous faire découvrir d’avantage cette équipe passionnée, voici une présentation de cinq des onze membres de l’association, la suite arrivera prochainement !
MerTerre n’aurait sans doute jamais vu le jour sans la détermination d’Isabelle, qui, dès les années 1990, s’intéressait aux macrodéchets quand presque personne ne s’en souciait.
Formée à la biologie marine, elle a créé l’association en 2000 pendant sa thèse. Mais si MerTerre est née de son engagement, ce sont aujourd’hui les énergies entremêlées de chacun et chacune qui lui donnent sa force.
Vincent, par exemple, arrivé par la voie d’un stage puis embauché plus tard, reconnaît immédiatement ce qui l’a séduit : « Je cherchais une structure où je pourrais exprimer ma créativité, mes idées, pour une cause environnementale. Le côté humain a été décisif. » Une phrase qui résume l’esprit de l’équipe : au sein de MerTerre, on trouve ce fameux « côté humain » que bien des organisations peinent à concrétiser.
Maxine, forte d’une formation de biologiste and écologue marine jusqu’au doctorat, a été séduite par l’approche scientifique de l’association : « J’aimais l’idée de combiner action environnementale et rigueur analytique, surtout face à l’ampleur de la pollution marine, particulièrement autour de Marseille. »
Aujourd’hui, elle coordonne le réseau des acteurs membres de la plateforme ReMed. Mais elle accompagne également les local authorities dans la mise en place de plans de réduction des déchets abandonnés en s’appuyant sur des diagnostics chiffrés, et contribue à l’élaboration de la stratégie globale de MerTerre. Elle soutient également le pôle Éducation à l’Environnement et au Développement Durable.
Cette polyvalence est au cœur de sa motivation : « J’apprécie le côté très appliqué de mes missions, le fait de travailler avec une multitude de partenaires et l’enjeu communautaire autour de la réduction des déchets à la source. »
Ce travail en réseau, Teo l’incarne particulièrement. Formé en gestion du littoral et en cartographie, il est en charge des données. Il forme des structures à l’utilisation de la plateforme Zéro Déchet Sauvage, agrège les chiffres et les transforme en cartes, tableaux de bord, indicateurs. « Ce qui me passionne ici, c’est l’équilibre entre le bureau et le terrain. On a un pied dans la collecte de données sur le littoral, et un autre dans l’analyse approfondie. C’est cette oscillation qui donne un vrai sens à nos actions », explique-t-il. Et de souligner l’importance de cette dimension collaborative : « Nous ne pouvons pas agir seuls, il faut travailler avec une multiplicité d’acteurs. Les données que nous produisons doivent servir à tous, pour agir à la source. »
Partager les données et les connaissances, voilà quelque chose que Vincent connaît bien. Chargé du volet éducation et sensibilisation, il s’enthousiasme : « J’adore intervenir dans les classes, sur le terrain, avec les élèves. Voir leur regard changer en découvrant la réalité des déchets qui polluent le littoral, c’est très fort. »
Il n’hésite pas à évoquer aussi les imprévus, ces moments cocasses qui font la saveur du travail en association : « Un jour, on avait oublié le matériel de ramassage alors que les élèves arrivaient, et j’ai dû faire un aller-retour en urgence ! Ma collègue, Maxine, a dû improviser une conférence sur les Calanques pour occuper les enfants. Ça reste un souvenir marrant et stressant à la fois, mais qui montre la réactivité et la solidarité qu’on a dans l’équipe ! »
Melvin, responsable des partenariats and coordinateur du programme Adopt’1 Spot, offre une perspective plus stratégique. Il parle avec simplicité de son rôle : « Je suis là pour chercher des financements, nouer des relations avec des acteurs variés. On touche à la dimension économique, aux décisions politiques, aux entreprises. C’est complexe, mais nécessaire. »
Ce qui l’anime le plus ? Cette fameuse intelligence collective mentionnée en introduction, et cette capacité à travailler ensemble malgré la complexité des enjeux : « Chez MerTerre, j’ai trouvé du sens à mon activité pro, en cohérence avec mes valeurs. On n’est pas parfaits, mais on avance en apprenant. C’est ce qui me passionne. »
Si tous partagent un engagement fort, leur implication ne s’arrête pas aux murs de l’association. Isabelle participe à des ramassages organisés par d’autres structures comme Boud’mer et soutient dès qu’elle le peut des initiatives locales.
Teo, lui, s’investit dans une troupe de théâtre pour sensibiliser le public aux impacts des croisières et du transport des marchandises sur le climat, notamment.
Vincent limite les emballages, évite l’avion, tente de convaincre ses proches de l’urgence de la situation.
Maxine and Melvin essaient d’adapter leur mode de vie à la hauteur de leurs convictions environnementales. Chacun à sa manière, ils rappellent que l’engagement ne se délègue pas : « On peut et on doit agir à son échelle, sans attendre qu’un changement politique ou industriel global arrive », résume Maxine.
Tous s’accordent pour dire que la réduction des déchets abandonnés nécessite une vision systémique. Isabelle insiste sur la nécessité de revoir le système socio-économique : « Il faut arrêter de produire toujours plus, de donner envie d’acheter des choses inutiles. On devrait réintroduire dans l’éducation la notion de partage, d’entraide, préparer la fin des matières premières tant qu’on en a encore. »
Téo, Maxine, Vincent et Melvin, plus opérationnels, insistent sur l’importance des données, de la sensibilisation et de l’échelle local. « On doit travailler en participatif, territorialisé, impliquer collectivités, entreprises, citoyens », explique Vincent. « Travailler pour la réduction des déchets abandonnés à la source, c’est un long chemin parsemé d’embûches, c’est la raison pour laquelle il est crucial de sensibiliser et responsabiliser les consommateurs », ajoute Melvin.
Et puis, bien sûr, il y a les anecdotes qui font sourire, ces moments où le sérieux de la mission croise l’inattendu. Isabelle se souvient il y a quelques années débarquer pour une opération Calanques Propres et apercevoir au loin une foule. Elle s’approche, prête à coordonner le nettoyage, pour découvrir qu’il s’agit en réalité… d’une rave party ! Des images incongrues qui témoignent de la diversité des usages des espaces, qu’il faut parvenir à intégrer.
Au final, ce qui se dégage de l’équipe de MerTerre, c’est surtout de la détermination. Chacun sait qu’il n’a pas toutes les solutions, mais tous travaillent à bâtir des ponts entre différents mondes : celui de la science et des politiques publiques, celui des pédagogues et des acteurs du territoire, celui des citoyens et des entreprises. Ils savent aussi que le chemin est long, semé d’embûches, comme l’a mentionné Melvin. Mais Maxine conclut : « Même quand on galère, il ne faut pas lâcher l’affaire ! »
La véritable force de MerTerre repose surtout sur les personnes qui la composent. Chacun, avec son parcours, ses engagements et sa créativité, contribue à la réduction des déchets abandonnés et donc à la protection de l’environnement.
Celles et ceux qui souhaitent rejoindre l’association peuvent envoyer un message via Instagram, Facebook, LinkedIn ou par mail.