Six nouveaux visages pour un même engagement : la suite de l’histoire de MerTerre

Dans notre précédent article, nous vous dévoilions cinq salarié-es de l’équipe de MerTerre, tous unis par la même détermination : lutter contre les déchets abandonnés. Mais vous vous en souvenez, l’association compte onze salarié-es ! Nous poursuivons donc cette série avec les témoignages de six autres personnalités, tout aussi passionnées. Vous verrez, elles ont en commun un engagement sans faille and une sensibilité qui s’exprime chacune à sa manière. À travers ces récits, c’est toute la diversité des parcours qui se déploie, preuve que les chemins vers l’écologie sont multiples… et complémentaires.

Chez MerTerre depuis six ans, Florian dégage une énergie communicative. Il le confie avec humilité : « Quand on se passionne pour la protection des océans, on voudrait tout changer d’un coup. Mais on réalise vite que les transformations profondes demandent du temps et de la persévérance. »

De son parcours, est à retenir un goût pour l’engagement associatif, l’amour de la mer and une curiosité sans limite, qu’il nourrit grâce à des études en Lettres Modernes, en Chinois, puis un master en sciences politiques et journalisme. 

Aujourd’hui, Florian joue un rôle stratégique essentiel : il coordonne la plateforme Zero Dechet Sauvage, tisse des liens avec des partenaires de toute la France. Pour lui, « la force de MerTerre réside dans sa capacité à accepter la multiplicité des solutions et à faire travailler ensemble des acteurs souvent très différents. » Il lui arrive d’être sur plusieurs fronts à la fois : plaidoyer, accompagnement de collectivités, collaboration avec des éco-organismes. « Ça, c’est passionnant ! », assure-t-il, avant d’évoquer un souvenir marquant : lors d’un de ses premiers ramassages, il a trouvé un goéland mort sur la plage. Une vision choc qui a renforcé sa détermination : « En quelques secondes, tu prends conscience que nos choix ont des conséquences directes sur le vivant. Ça te prend aux tripes. »

Laurine est arrivée il y a quatre ans en stage de Master 2. Elle rêvait d’autre chose que d’aligner des posts Facebook : elle a vite été servie ! Propulsée dans la petite équipe de MerTerre, elle endosse mille rôles, de la communication aux partenariats, en passant par l’événementiel. « Bref, un vrai couteau suisse, mais sans lame — je reste pacifiste ! », plaisante-t-elle. Aujourd’hui responsable du pôle communication, elle pilote, entre autres, réseaux sociaux, site internet, plaidoyer et relations presse, soutenue par Mathilde, nouvelle alternante.

Sa formation en sciences humaines et communication digitale, couplée à une soif d’apprendre sans limite, s’avère précieuse. « Ce qui me passionne ici, c’est de découvrir l’ampleur des défis politiques, scientifiques et sociaux autour des déchets marins », explique-t-elle. Son dada : les sciences participatives, capables selon elle de « connecter les gens et de créer un impact réel. » Au fil de ses missions, Laurine a vu défiler des moments de doute et des victoires qui ressourcent. Sans oublier les fameuses parties de Trivial Pursuit de l’équipe, où l’on mélange fous rires et apprentissages improbables.

Arrivée en septembre dernier, Swann est la benjamine de l’équipe. Elle a choisi MerTerre pour son alternance après un parcours atypique : quatre années de voyage et d’éco-volontariat en Amérique centrale et en Asie, à étudier la conservation des tortues ou la restauration de récifs coralliens. « Partout, la pollution marine m’a sauté aux yeux. Au Costa Rica, en Indonésie… Les déchets sont omniprésents », raconte-t-elle, encore choquée par l’ampleur du phénomène.

Chez MerTerre, Swann est très investie dans le programme “Adopt’1 Spot”, qu’elle contribue à développer. Elle crée des outils pédagogiques et anime des ateliers, notamment auprès des jeunes. « Ce qui me passionne, c’est de voir leur enthousiasme en action. C’est fou comme ils peuvent être motivés dès qu’on leur propose de s’impliquer concrètement ! » Pour elle, la sensibilisation est l’un des leviers les plus forts pour réduire les déchets abandonnés : « Beaucoup de gens seraient prêts à s’engager si seulement ils étaient mieux informés. »

Avec un doctorat en archéologie du Vietnam, Béatrice n’avait pas, a priori, le profil le plus évident pour rejoindre MerTerre. Et pourtant, son regard de chercheuse and its expérience du terrain font écho aux missions de l’association. « Quand on y pense, c’est une forme d’archéologie contemporaine ! Les médiévistes étudient les dépotoirs pour comprendre nos ancêtres. Nous, on observe nos déchets pour saisir nos modes de consommation, nos rapports à l’environnement. »

Arrivée il y a plus d’un an, Béatrice est responsable de l’administration. Elle gère la comptabilité, les ressources humaines, les enjeux de gouvernance et apporte un appui transversal sur les projets. « On ne s’ennuie pas ! L’association grandit, la charge de travail aussi, mais c’est justement ce qui me plaît : on est toujours en mouvement, jamais sur nos lauriers. » Elle cite un moment fort : le jour où son fils de sept ans, T-shirt « Calanques Propres » beaucoup trop grand sur le dos, ramassait des déchets avec une centaine de participants. « C’était un symbole magnifique de transmission et de conscience partagée. »

Quentin a rejoint MerTerre il y a trois ans, après un parcours déjà bien rempli : ingénieur en physique des matériaux, master en management de l’environnement, plusieurs années de coopération internationale et même un second master en Océanographie ! Son rôle aujourd’hui ? Piloter le pôle data. « Je m’assure que les données collectées sur les macrodéchets soient fiables, qu’on puisse les analyser et surtout les mettre à disposition de celles et ceux qui veulent agir. »

Apnéiste passionné, Quentin observe de près l’état des fonds marins. « C’est toujours un choc de trouver des déchets ici, là où la vie marine devrait foisonner. » Parmi ses meilleurs souvenirs, il cite un ramassage sous-marin en Polynésie : « Un vrai décor de carte postale, mais même là-bas, on trouve des déchets. » Pour lui, c’est la preuve que la pollution ne connaît pas de frontières et qu’il faut, plus que jamais, mutualiser les efforts.

Enfin, Mathilde vient compléter ce tableau. Arrivée en alternance en septembre 2024, elle forme un duo avec Laurine au sein du pôle communication. Entre deux cours de master “communication, engagement, environnement, mobilisation” à Sciences Po Lyon, elle jongle avec la création de visuels, l’animation des réseaux sociaux et l’organisation de rencontres avec les adhérent-es. « J’ai grandi près de la mer, en Normandie, et je voyais déjà les impacts de la pollution marine. Quand j’ai découvert MerTerre, j’ai tout de suite senti que c’était l’endroit où je voulais être. »

Son regard neuf lui permet d’apprécier la rigueur en amont de chaque projet : « Ici, tout est réfléchi, chiffré, discuté, pour que les actions aient vraiment du sens. » Elle évoque un souvenir drôle et un brin contrariant : « Le jour d’Halloween, on était sur l’île du Frioul pour un ramassage, et j’ai raté mon TGV pour rentrer à Lyon, tellement il y avait de monde sur les navettes ! Mais bon, c’est un petit sacrifice par rapport aux enjeux. »

À travers ces portraits, un fil rouge ressort : l’engagement est total, chacun à sa façon. Comme pour les autres membres de l’association présentés, chacun met en avant la dimension systémique de la problématique. Florian et Béatrice pointent l’importance de la volonté politique et de la responsabilisation des industriels, tandis que Swann et Laurine insistent sur la sensibilisation et la force des sciences participatives. Quentin, plus technique, rappelle que l’on ne peut agir qu’à partir de données fiables.

Avec ces six nouveaux portraits, c’est toute la mosaïque de MerTerre qui se révèle. Onze individus, onze sensibilités, un même cap : réduire les déchets abandonnés et sensibiliser le plus grand nombre à la préservation de la biodiversité. Ce qui transparaît de tous ces témoignages, c’est que l’engagement ne se délègue pas. Comme le disent souvent les membres de l’équipe, « Il n’y a pas de solution unique, mais une palette d’actions complémentaires, à articuler ensemble pour être vraiment efficaces. »

Vous avez désormais découvert les visages qui animent chaque jour l’association, depuis la coordination des données jusqu’aux animations sur le terrain, en passant par la recherche de partenariats et la communication.

Alors, si vous souhaitez rejoindre l’aventure, échanger ou proposer votre aide, n’hésitez pas à contacter l’équipe via Instagram, Facebook, LinkedIn ou par mail à association@mer-terre.org.

Merci de nous avoir lus et, surtout, merci de votre engagement !

Restez attentif pour ne pas louper le prochain article sur la présentation des six autres membres de l’association !
Celles et ceux qui souhaitent rejoindre l’association peuvent envoyer un message via Instagram, Facebook, LinkedIn ou par mail.
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